Les entreprises françaises qui cartonnent en Russie… malgré les tensions
Des entreprises françaises font un carton en Russie. Malgré les sanctions et les relations toujours compliquées entre Paris et Moscou, certaines sont devenues de véritables institutions.
On le sait assez peu mais de tous les groupes internationaux présents en Russie, les entreprises françaises font partie des plus dynamiques. Grâce à elles, la France est le deuxième investisseur direct en terre russe. Avec plus de 500 filiales françaises implantées là-bas, dont 35 entreprises du CAC 40, elles sont même le premier employeur étranger en Russie avec près de 160 000 salariés dans tout le pays.
Parmi les grands noms français qui cartonnent en Russie, il y a déjà ceux pour qui être en Russie est une évidence, comme TotalEnergies, qui y exploite de nombreux champs pétroliers et gaziers. Total est actionnaire de Novatek, le premier producteur indépendant russe de gaz naturel derrière le mastodonte public Gazprom, ce qui permet au français de participer à des projets géants dont certains dans le gaz naturel liquéfié aux confins de la Sibérie.
Dans l’automobile, Renault est une valeur sûre du marché russe, où il est leader, avec sa marque Avtovaz, le propriétaire de Lada. La Russie est même le 2e plus gros marché dans le monde du constructeur après la France, et devant l’Allemagne. Et il y a ceux que l’on attend moins, comme Leroy Merlin, qui se classe même devant Renault, et qui a su s’adapter aux attentes de la clientèle locale en misant sur le “made in Russia”, de quoi proposer des prix très compétitifs. Aujourd’hui numéro 1 du bricolage en Russie, il possède déjà plus de 100 magasins dans le pays, et continue d’en ouvrir tous les ans.
Les entreprises françaises en ont vu d’autres
Pour l’instant, il est difficile de mesurer l’impact des sanctions dont on parle sur les entreprises françaises en Russie, mais ce qui est sûr, c’est que les entreprises tricolores en Russie en ont vu d’autres. Elles ont déjà connu les sanctions de 2014, suite à l’annexion de la Crimée, ce qui ne les a pas empêché de continuer à se développer, portées par des rythmes de croissance bien supérieur à ce qu’elles connaissent en France.
Certaines sont certes plus exposées que d’autres comme Engie, qui a cofinancé le fameux gazoduc Nord Stream 2, suspendu par l’Allemagne. Ou encore Société Générale, propriétaire de la Rosbank, qui comme d’autres pourrait être touchée par les sanctions infligées au secteur financier russe.
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